Le 1er avril 1918, l’armée canadienne ouvrait le feu sur les manifestants contre la conscription au coin des rues Saint-Vallier, Saint-Joseph et Bagot à Québec. Refusant de servir sous le drapeau britannique, ceux-ci avaient pris le pavé. Pendant une semaine, les citoyens de Québec manifestèrent leur envoi de force vers les tranchées d’Europe. Motivés par la haine antifrancophone, l’armée ouvrit le feu sur nos aïeux. Il y eut près de soixante blessés et quatre morts. Les ordres étaient clairs, « Shoot to kill!». Les familles endeuillées par l’armée ne reçurent aucune aide. Le reste du mois d’avril fut le théâtre d’arrestations continues et arbitraires.
Rappelons-nous que cette haine contre les francophones en Amérique est encore bien vivante et se manifeste ouvertement. Elle a seulement changé de visage. Hier ils nous écrasaient, car ils nous jugeaient de race inférieure. Aujourd’hui, leurs descendants anglosaxons et leurs palefreniers osent nous qualifier de suprémacistes. Le reproche est le même, le fait de vouloir se conserver comme peuple et le désir de rester majoritaire sur la terre de nos ancêtres.
Ayez une pensée pour nos morts! Je me souviens!
— Honoré Bergeron, 49 ans, Père de 6 enfants, touché au dos par une balle explosive!
— Alexandre Bussières, 25 ans, touché au poumon par une balle explosive!
— Édouard Tremblay, 23 ans, étudiant, mort au bout de son sang par manque de secours!
— Georges Demeule, 14 ans, atteint droit au cœur par une balle explosive!À nos ancêtres morts sous les balles!
PRÉSENT!